Page:Maxine - La blessure, 1932.djvu/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.
32
LA BLESSURE

— Pauvre toi ! Avais-tu une forte somme là-dedans ?

— Non ! Mais mes clefs, ma plume, des notes, une lettre, enfin un tas de petites choses…

À ce moment, un jeune homme s’approche et levant son chapeau, il dit :

— Vous avez perdu quelque chose, mesdames ?

— Oui, s’écria la jeune fille, ma bourse ! Une bourse carrée, en suède beige, marquée à mon nom en lettres brunes…

— Alors, dit le monsieur en souriant, sortant une bourse de sa poche, mademoiselle s’appelle Isabelle !

— Oh merci ! s’écria celle-ci en la reprenant joyeusement. Combien je suis contente de la retrouver !

— Où donc avait-elle été perdue ? demanda sa compagne.

— Je l’ai trouvée près du débarcadère du petit bateau de l’île Sainte Marguerite d’où venaient de descendre quelques touristes… Et, saluant poliment, mais vivement, le jeune homme repartit d’un pas élastique.

— Jeanine ! penses-tu qu’il est assez pressé ce monsieur ! C’est égal, je suis bien fière de ravoir mon bien ! Tout y est, continua-t-elle en examinant