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LA BLESSURE

maintenant te donner une compensation pour cette longue réticence de ma part.

Marcel, je t’ai adopté. Tu es mon fils par la loi, tu es maintenant Marcel Pierre Saint-Denis et non seulement je t’autorise à porter mon nom, mais je te prie de le faire, car je t’en sais digne… tu as fait tes preuves !

Demande au greffe de Valville copie de l’acte d’adoption que j’ai fait tenir secret jusqu’à présent ! Jointe à ma lettre est une copie de cet acte !

Marcel, cher petit, tu as été pour moi un rayon de joie, une lumière, un bonheur dans ma vie endeuillée ! Tu as une riche et franche nature et tu ne m’as jamais, jamais fait de peine !

Toi, qui es maintenant un homme, mais en qui je ne puis voir que le cher gamin que j’aime de plus en plus chaque jour, pardonne à la longue prudence de ta marraine et garde pour elle dans ton cœur, une fidèle affection !

Adieu, Marcel Saint-Denis, mon fils ! Adieu… puisque je ne puis plus rester près de toi… adieu ! puisque je ne puis plus te donner un foyer… il faut bien se soumettre lorsque le Maître a parlé !

Du ciel où j’espère être quand tu liras ces lignes, je te bénirai !