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LA BLESSURE

— Ensuite… eh bien, papa, dis l’autre nouvelle, toi !

— Ensuite, reprit alors monsieur Comtois, comme je savais que nous allions venir vous voir, j’ai parlé à l’abbé Roussel, afin de savoir s’il avait quelque message…

— C’est bon de votre part… je suis confus…

— C’est un plaisir pour moi ; ce bon curé m’a prié de vous dire qu’il croit que votre convalescence se complétera plus vite au presbytère de Val-Ombreux que partout ailleurs !

— Comme il est bon ! murmura Marcel ; Oh oui, j’irai me rétablir là !

Lorsque les visiteurs se levèrent pour partir, monsieur Comtois serra amicalement la main du jeune homme ; Isabelle resta un instant de plus et lui dit, à demi-voix, un au revoir très doux. Marcel, dans sa faiblesse, se laissait aller à la douceur de sa présence passagère et murmura :

— Comme ç’a été bon de vous voir, là, près de moi !

Le retour de la garde empêcha la jeune fille de répondre et, avec un sourire amical, elle s’esquiva et rejoignit son père.

Quinze jours plus tard, Marcel fut en état de se rendre à Val-Ombreux. Mais plusieurs mois