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LA BLESSURE

revienne le pauvre garçon. J’ai dit quelques mots au gardien de nuit de La Finance, continua le docteur, pour lui demander certains détails, avant que mon blessé ait recouvré connaissance. Il m’a dit qu’il avait averti le secrétaire de monsieur Pierre et que celui-ci allait téléphoner à New-York pour informer monsieur Ashley de l’attentat.

Un quart d’heure plus tard, Isabelle revint :

— J’ai parlé à monsieur Roussel, dit-elle ; il sera ici demain. Docteur, puis-je voir le blessé ?

— Impossible, chère mademoiselle, il lui faut un calme parfait, personne ne doit l’approcher. Je redoute même l’entrevue avec ce prêtre qui doit être maintenant auprès de lui. Je vais aux nouvelles !

Quelques instants plus tard, il revint :

— Il dort, dit-il ; le prêtre lui a dit quelques mots. Il n’a pu répondre, mais il lui a serré la main.

— Y a-t-il du danger pour cette nuit ? demanda monsieur Comtois.

— Je ne crois pas. Je vous conseille de retourner chez vous maintenant et de faire reposer cette enfant-là, qui est énervée par le saisissement et l’inquiétude.