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LA BLESSURE

— C’est fait ! dit-il ; a-t-il des parents ce jeune homme ?

— Non, fit Isabelle.

— Alors, personne à avertir ?

— Il se meurt donc ? s’écria la jeune fille d’une voix étranglée.

— Non, mais il est dans un état critique… je viens de demander qu’on lui envoie un prêtre !

— Ça me rappelle, dit monsieur Comtois, il a eu pour tuteur monsieur Roussel, le curé de Val-Ombreux. C’est, m’a-t-il dit, toute sa famille !

— Il faudrait l’avertir alors de venir sans tarder !

— Je vais lui téléphoner, dit Isabelle, d’ici même. Et elle partit vers une autre pièce de l’hôpital.

— Mais les autorités ? dit monsieur Comtois, au médecin.

— Inutile de les appeler. Il a recouvré connaissance pour quelques instants. Je lui ai demandé s’il avait vu son agresseur.

— Je le connais, dit-il, faiblement. Qu’on ne le cherche pas. Je ne désire pas le poursuivre.

— Va-t-il mourir ? demanda monsieur Comtois.

— Il est jeune, dit le docteur, il est fortement constitué. Il a une chance d’en revenir sur dix d’y rester. La balle a effleuré le poumon gauche, près du cœur. Mais c’est possible qu’il en