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LA BLESSURE

Elle ne se fixa pas un plan de conduite, mais résolut de profiter de l’amitié que lui avait toujours témoignée Marcel, et de le faire venir le soir même, si elle avait pu décider de quelle manière elle essaierait de le fléchir. — Après tout, se disait-elle, ce n’est pas une si grosse affaire… quelques lignes dans un journal et Paul semble convaincu que ça peut lui faire vendre ses vilains stocks !

Ce ne fut cependant que le lendemain ; vers midi, qu’elle appela Marcel au téléphone.

— Allô… Marcel, pourriez-vous venir ici ce soir ? J’ai absolument besoin de vous parler !

Marcel hésita ; pour plusieurs raisons, il aurait désiré refuser…

— C’est que… commença-t-il…

— Ne cherchez pas de prétextes, interrompit-elle, je suis dans une inquiétude affreuse… (sa voix se fit comme suffoquée par les larmes) Pardon… mais je ne puis plus parler !

— J’irai, j’irai ! fit Marcel, désolé de l’entendre pleurer. J’irai vers neuf heures. Vous me pardonnerez si je ne reste que quelques minutes, n’est-ce pas ? Un engagement d’affaires…

— C’est bien, fit-elle d’une voix étouffée, je vous attendrai !