Page:Maxine - La blessure, 1932.djvu/105

Cette page a été validée par deux contributeurs.
103
LA BLESSURE

— Justement ! On guette les opinions de cette feuille ! Elle influe beaucoup sur les achats de valeurs ! Écoute, Jeanine ! Notre ruine peut être évitée de cette manière seulement… et si tu voulais…

— Où veux-tu en venir ?

— Écoute ! Tu es femme… tu es belle… tu as des armes pour séduire un homme ! Il va falloir t’en servir !

— Il est invulnérable ! Tu le sais bien ! Ce n’est pas un Georges Lemmé ! À part chez Isabelle et ici, il ne va chez aucune femme !

— C’est absolument ce qui te donne un avantage ! Il est fait de chair et d’os ce garçon là ! Sapristi, je n’ai pas besoin de te donner de détails ! Tu me comprends ! Songes-y et songes-y tout de suite. Il faut que tu lui parles ce soir, ou demain au plus tard !

Jeanine n’était pas vraiment méchante, mais elle redoutait le moindre revers de fortune… ce luxe qu’elle adorait, elle ne voulait pas le voir s’envoler. De plus elle aimait son mari et voulait le sortir d’embarras. Elle ne se rendait pas compte qu’en agissant ainsi elle devenait complice d’une fraude. Son idée fixe c’était de sauver Paul de la ruine.