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l’aiglon blanc des illinois

paru ; des curieux rôdaient aux environs et semblaient épier les agissements des Français. La Salle donna l’ordre de faire partout le guet et de hausser les palissades. L’Aiglon considérait toujours l’Iroquois comme son ennemi personnel, et il faisait sa part de surveillance, grimpant dans les arbres d’où il dominait l’extérieur des fortifications et pouvait découvrir les espions.

Trois Iroquois avaient ainsi été découverts par lui ; on s’en empara et ils furent traduits devant La Salle, qui leur fit des menaces, mais jugea bon de ne pas les garder captifs, vu qu’ils juraient n’avoir que des intentions pacifiques.

Quelques jours plus tard, l’Aiglon, juché sur une haute branche, aperçut un Sioux qui rôdait, une longue corde enroulée comme une roue autour de son bras ; pour le voir davantage, il s’avança sur une branche plus basse mais dominant la palissade… Un cri lui fit tourner la tête… Un instant plus tard, un lasso l’encerclait, ses deux bras se trouvaient pris le long de son corps, et il fut tiré lestement et adroitement de manière à tomber dans les bras tendus d’un Iroquois qui se tenait non loin de la palissade ; il voulut se débattre, crier… mais en un clin d’œil il fut bâillonné, bras et jambes liés, et jeté sur les épaules de l’un des Indiens qui l’emporta comme un paquet…