Indigènes, lorsqu’elle vit arriver un vieil Indien, la figure contractée par la souffrance, boîtant péniblement et paraissant avoir peine à continuer son chemin.
En l’apercevant, les petits sauvages se mirent à rire et à crier et, laissant Louise, ils se prirent par la main et se mirent à danser une ronde autour de l’Indien, disant que c’était une danse de guerre !
Le vieillard essaya en vain de les renvoyer, ils criaient et dansaient de plus en plus, enfin, il tomba assis par terre : l’image de la désolation.
Louise accourut :
— « Méchants enfants ! Rire d’un blessé ! Vous ne serez jamais des guerriers, vous ne serez jamais des braves !… et vous autres, petites filles, honte ! honte !… allez-vous en toutes ! vite ! oust !… ou je vais avertir Papa Pierre et c’est lui qui vous punira !… et je ne jouerai plus jamais avec vous ! ! »
La jeune bande se sauva à toutes jambes et Louise s’approcha de l’Indien.
— « Comment avez-vous été blessé ? » demanda-t-elle.
— « Je suis tombé, » dit-il, « Vois, petit Visa-