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Décharge : durée, 10 heures 39 minutes.

Décharge : courant moyen, 16,2 ampères.

Décharge : courant moyen, 61,5 volts (potentiel moyen) sur 12 lampes Maxime en dérivation.

Décharge : Quantité totale d’électricité rendue, 619,600 coulombs.

La perte a été de 74,900 coulombs (694,500 — 619,600), soit 10 %.

Le travail disponible extérieur a été de 3,809,000 kilogrammètres, soit 40 % du travail total fourni (9,570,000) et 60 % du travail emmagasiné (6,382,100).

Certainement l’accumulateur ne restitue pas la totalité de l’énergie électrique qu’il a reçu (les constructeurs accusent un rendement de 75 %), mais dans certains cas, cette perte n’a pas une grande importance industrielle lorsque sans accumulateurs on ne pourrait se servir utilement du courant électrique.

Ainsi, supposons qu’un ruisseau, traversant une exploitation agricole, soit susceptible d’actionner une roue hydraulique fournissant la puissance d’un demi-poncelet (50 kilogrammètres par seconde) ; il est certain que cette puissance serait insuffisante pour certains travaux qui, devant être exécutés rapidement, exigent une certaine quantité de travail mécanique.

On sait, en tenant compte de la transmission, qu’une dynamo produit 650 watts par cheval-vapeur, ou, en adoptant la nouvelle unité mécanique industrielle watts par poncelet.

La petite roue hydraulique de l’exemple précédent pourra commander une dynamo donnant watts. Admettons que la dynamo alimente pendant trente-huit heures un accumulateur dont la décharge est utilisée en 10 heures sur une réceptrice, on aurait les résultats suivants en se basant sur les expériences de la commission de l’exposition d’électricité :

Charge. — 50 kilogrammètres par seconde à la roue.

Charge. — 433 watts par seconde.

Charge. — en 38 heures, par exemple :

6,840,000 kilogrammètres,
59,234,400 watts.

Décharge. — 40 % du travail total fourni.

Charge. — Durée, 10 heures.

Charge. — 658,16 watts par seconde.

La réceptrice absorbant près de 1,100 watts par cheval (voir le chapitre précédent) ou 1 watt donnant 0,07 kilogrammètres par seconde, les 658,16 watts donneront à la réceptrice 0,46 poncelets.

Ainsi, le travail fourni à l’accumulateur est, déduction faite des résistances passives de la transmission et des pertes de la génératrice, de 6,840,000 kilogrammètres ; avec un rendement de 40 % l’accumulateur donnerait 2,736,000 kilogrammètres ; mais le rendement de la réceptrice étant de 60 %, on n’obtiendra que 1,641,600 kilogrammètres pratiquement utilisables, soit près de 46 kilogrammètres par seconde pour une durée de travail de 10 heures.

On peut dresser le tableau suivant d’après les données précédentes :

PUISSANCE
motrice à la génératrice.
DURÉE PUISSANCE
motrice à la réceptrice (poncelets).
NOMBRE
de jours de marche de la réceptrice.
De la charge des accumulateurs. De la décharge.
1 poncelet. 38 heures. 10 heures. 0.91 1 sur 2
1 poncelet. 60 heures. 10 heures. 1.44 1 sur 3
1 poncelet. 86 heures. 10 heures. 2.06 1 sur 4
1 poncelet. 110 heures. 10 heures. 2.64 1 sur 3

Ainsi, avec une roue hydraulique de la puissance de 2 poncelets (2 chevaux-vapeur 2/3) et une transmission directe par l’énergie électrique on n’aurait à la réceptrice, avec un rendement de 60 %, qu’une puissance disponible de 1,2 poncelet (1 cheval 1/3), qui serait insuffisante pour les battages, par exemple.

Tandis qu’avec les accumulateurs, en marchant un jour sur deux, on aurait pendant dix heures une puissance à la réceptrice de près de 2 poncelets (182 kilogrammètres par seconde, ou 2,42 chevaux-vapeur), et en marchant un jour sur cinq, près de 5,28 poncelets, ou 7 chevaux-vapeur.