Il y avait là, comme il est nécessaire pour toute perquisition, le capitaine, le lieutenant et le sous-lieutenant des douanes, un inspecteur des contributions, le commissaire de police, et deux préposés, dont Lourges.
— Entrez, dit Sylvain, calme.
Tout ce monde entra dans la petite pièce enfumée, empestée de l’odeur du pétrole et du tabac, et où volaient d’énormes noirets.
— Refaits ! dit Lourges.
— J’ai mis longtemps à vous ouvrir, expliqua Sylvain, gracieux, mais j’avais justement un feu de cheminée que j’ai eu bien du mal à éteindre,
— Ou à allumer, dit Lourges.
— Vous venez pour une perquisition ? continua Sylvain sans relever. Hé bien, allez-y. Moi, je vous regarde.
Et il alla ouvrir la porte de la cour, il provoqua ainsi un violent courant d’air qui balaya la fumée et les cendres.
— Alors ? demanda le capitaine, par où commencons-nous ?
— Pas la peine de chercher, dit Lourges. On ne trouvera plus un poil de tabac ici. Il n’y est plus.
— Et où est-il ?
— Ici…