Page:Maury - Des ruses employées dans le commerce des solipèdes.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 44 —

La pousse comme donnant lieu à des procès sans fin et dispendieux a été proposée pour la radiation de la liste des vices rédhibitoires, et elle a été remplacée par l’emphysème pulmonaire, texte qui englobera les vieilles courbatures ; il est probable que l’on n’aura pas obtenu le résultat désiré, et que cette rédaction amènera autant de désaccords d’expertise que l’autre. Il eût mieux valu, comme le propose M. Lafosse, dire : La toux chronique avec essoufflement, ces deux symptômes étant d’une constatation facile.

VIII. — Cornage chronique.


Comme dans tous les autres cas, celui qui a intérêt à faire croire au cornage, s’ingénie à tenter tout ce qui peut être capable de le produire, et celui au contraire qui veut cacher le vice, emploie des moyens tout différents.

Ruses chez l’acheteur. — Dans le premier cas, on donne à l’animal une nourriture poussant à l’embonpoint, ou une alimentation reconnue avoir la funeste propriété de produire ce vice, ce qui serait le propre de la gesse-chiche et de la vesce ; mais il est fort probable que dans les neuf jours on n’obtiendrait pas le résultat désiré.

Dans l’essai on adapte des colliers étroits, des brides ou bridons avec un long bras de levier pour obtenir l’encapuchonnement et gêner la respiration.

M. Huzard fils rapporte « qu’on a vu en Normandie des courtiers payés par des marchands de chevaux venir sur les champs de foire pour essayer les chevaux que les éleveurs, les fermiers