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Comme le fait très-bien comprendre M. Lafosse dans son rapport à la société d’agriculture de la Haute-Garonne[1], si cette maladie est rayée des vices rédhibitoires, ce sera le vendeur qui en profitera, vendeur qui sera le plus souvent un maquignon qui achètera bon marché pour revendre cher ; et les acheteurs trompés dans leurs espérances alors qu’ils achèteront un poulain qu’ils veulent élever, et qui devient fluxionnaire dans quelques jours, pourront souvent accuser le vétérinaire d’incapacité.

II. — Épilepsie.


Ruses de la part du vendeur. — Celui qui veut vendre un cheval atteint d’épilepsie n’en peut pas dissimuler les accès à son gré à moins qu’il ne puisse les retarder ou les modérer par la vertu de substances médicamenteuses : le bromure de potassium par exemple ; mais si cette névrose ne se manifeste qu’au souvenir de ce qui peut l’avoir procurée, comme le passage d’un pont qui s’est écroulé, un plancher de wagon effondré, etc., il est évident que le vendeur évitera de conduire l’épileptique près de ces objets.

Ruses de la part de l’acheteur. — Cette maladie ne pouvant se produire artificiellement on a cru cependant pouvoir la simuler, en administrant de la strychnine, mais un expert-vétérinaire ne pourrait se méprendre, et avec un peu d’attention il ne confondra jamais les symptômes épileptiques qui, l’accès dissipé, laissent le sujet dans la torpeur, tandis que ceux résultant de l’ingestion de la

  1. Lecture faite à la Société d’agriculture de la Haute-Garonne sur le projet de loi relatif aux vices rédhibitoires, par M. Lafosse.