faire lever et baisser alternativement la tête, afin que l’examinateur ne voie qu’à peu près. Si la langue est coupée, la dent burinée, un sialagogue a été employé, et on vous dit qu’il a mangé du mauvais fourrage, ou qu’il a la bouche fraîche. Le même moyen est employé pour le tiqueur ; ou bien si la dent est usée aux pinces de la mâchoire supérieure, le marchand se gardera bien, en vous faisant voir l’âge, de soulever la lèvre supérieure.
On sait le préjudice que peut causer l’obstruction d’une jugulaire, si le vendeur en a conscience et qu’il s’en soit aperçu, comptant sur la perspicacité du vétérinaire, il a piqué à l’endroit de la saignée une épingle, tout en motivant l’opération et pour que l’on ne pense pas à faire gonfler le vaisseau.
Les crevasses sont toujours des prises de longe ; les blessures, engorgements de toute nature sont expliqués par des ruades, des effondrements de wagon, etc.
Quant à la jarde, l’éparvin, cela ne porte aucun préjudice, attendu que c’est de naissance, et les molettes ne viennent que sur les chevaux reconnus bons, éprouvés. Un rossard, d’après eux, a toujours les membres sains.
CHAPITRE III.
À l’Essai.
Celui qui fait commerce de chevaux, qui surtout les achète jeunes en foire et en nombre, les essaie rarement ; il court donc les