Page:Maurras - L’Avenir de l’Intelligence.djvu/322

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
316
appendice ii

l’essor croissant des tactiques parlementaires. » (Pol. pos., ii.)


le césarisme administratif

« … Dernière conséquence générale de la dissolution du pouvoir spirituel, l’établissement de cette sorte d’autocratie moderne qui n’a point d’analogie exacte dans l’histoire et qu’on peut désigner, à défaut d’expression plus juste, sous le nom de ministérialisme ou de despotisme administratif. Son caractère organique propre est la centralisation du pouvoir poussée de plus en plus au delà de toutes les bornes raisonnables. Son moyen général d’action est la corruption systématisée. » (Considérations sur le pouvoir spirituel, 1826.)

Ce dernier fragment cité date de 1826, mais a été réimprimé en 1854 comme témoin d’une invariable doctrine.


la royauté

Reste à déterminer comment cet ennemi de la démocratie, de la bureaucratie, du parlementarisme, des principes de la Révolution et du protestantisme même, a pu être républicain. Jusqu’à quel point n’a-t-il pas été royaliste ? La république d’Auguste Comte prend pour devise « liberté et ordre public ». Elle est gouvernée par des hommes d’État, « purs de toute croyance anarchique » (Lettre au Dr Audiffrend) ; elle exclut le Parlement, la centralisation et le plébiscite. Elle est présidée par un dictateur, soumis au régime de l’hérédité sociocratique, c’est-à-dire qui choisit lui-même son successeur. On trou-