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APPENDICE i


Le premier numéro de Minerva avait publié la pièce suivante, sans nom d’auteur :


INVOCATION À MINERVE

L’homme, et non l’homme qui s’appelle Callas.
Aristote.


i

Déesse athénienne, invoquée sous le nom romain, rassure-toi sur le sens de notre cortège ; ne fais aucune erreur sur nos intentions, Minerva. Prends garde, Jeune fille, de ne pas nous confondre avec ces savants oublieux qui, t’ayant gravée au frontispice de leur volume, n’ont pas pu se défendre de rider ton front délicat. Les pauvres gens te voulaient faire à leur image : puisses-tu nous former, au contraire, sur ta beauté.

Ô Minerve, nous ne sommes pas des archéologues et, bien que plusieurs d’entre nous soient versés dans le doux mystère de ta fable, ce n’est pas la mythologie, ni l’épigraphe, ni aucune science particulière qui les a conduits dans nos rangs. N’alléguons même pas cette profession de poète ou de sage qui appartient également à certains. Des hommes, des hommes mortels, voilà leurs titres auprès de