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un gouvernement inhumain

avons rompu avec le Vatican, subi la guerre religieuse à l’intérieur ; si nos Congrégations ont été dissoutes, chassées et poursuivies ; si le Concordat a été dénoncé et, dans des conditions ignobles, l’Église et l’État séparés ; si, en dix années, nous avons cédé vers l’Orient latin plus de terrain que nous n’en avions jamais perdu jusque-là ; si, enfin, l’on s’est réveillé au bas d’une courbe de dépression nationale qui est peut-être sans exemple dans toute notre histoire, car elle n’est l’effet ni d’une guerre extérieure, ni d’une révolution sanglante à l’intérieur : le principal auteur commun de toutes ces ruines, leur responsable principal, est si parfaitement désigné par le nom de Joseph Reinach qu’on voudrait, en traitant de lui, pouvoir lui imposer la sensation physique de l’échafaud qu’il a hautement mérité. Dans le régime d’impersonnalité parlementaire et démocratique, il est incontestablement un de ceux qui ont le plus agi et qu’on a le mieux vus agir. Ce patriote juif, cet antipatriote français, ce comédien du patriotisme français aura signé son œuvre : par la triple action concordante de sa fortune immense, de sa sottise énorme, de sa race toute-puissante, il s’est trouvé correspondre et satisfaire complètement, de tous les côtés, à chacune des conditions parlementaires et démocratiques requises pour les démolitions poursuivies.

Eh bien ! M. Reinach « fait » maintenant du catholicisme sans être souffleté par tous les catholiques dont il encombre les antichambres, les