niâtre, à écrit, au Figaro, que notre malheur est de trop faire de « diplomatie, de vieille diplomatie » : « demandons aux ministres et à leurs collaborateurs de travailler, non à l’élaboration de grands instruments politiques, mais à la défense de la multitude de nos affaires à l’étranger, et nous aurons moins de difficultés à résoudre… » Des affaires industrielles et commerciales, et point d’affaires proprement politiques : comme si les premières n’étaient pas étroitement liées aux secondes, ainsi que l’exemple du commerce italo-allemand ne le montre que trop ! M. Pierre Baudin indiquait dans cette direction d’autres vues non sans intérêt, mais sa tendance allait évidemment au même objet que M. Rouvier : n’ayons plus de desseins, traitons, commerçons, trafiquons le plus obscurément, le plus modestement et le plus fructueusement possible, avec tous les comptoirs et tous les ateliers du vaste univers.
Reste seulement à savoir si ce retour aux premières pratiques du Vieux Parti républicain est demeuré dans l’ordre des choses possibles, après Tanger, après Kiel, après l’alliance russe. Il ne le paraît guère au premier examen. Au second, il ne le paraît plus du tout. D’abord parce que nous sommes engagés ; ensuite parce que nous le sommes avec l’Angleterre. Notre passé nous tient, et le roi d’Angleterre ne nous lâchera pas.
C’est ce que les événements n’ont pas tardé à montrer.
Depuis la chute de « son » ministre Delcassé,