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le passé de « kiel et tanger »

de deux ans, fit admirer la qualité de cette jeunesse splendide que la République tirait inépuisablement du pays, elle montra la valeur du commandement, la perfection du canon de 75 mis en service par cet ancien État-Major qu’avait décimé l’affaire Dreyfus ; mais l’impéritie, la faiblesse, la nullité de la direction et de la gestion du ministre de la Guerre Marie-Georges Picquart, cette créature du traître Dreyfus, firent ressortir l’inanité du fantôme d’État installé par la République sur les débris du Gouvernement de Ia France. Et pourtant le ministère était présidé par un homme qui se piquait d’énergie et qui ne craignait pas de faire le cocardier. Dès l’automne de 1907, Clemenceau dut commencer d’abandonner le sultan marocain, protégé de la France, Abd-el-Azis, au profit de Moulay-Hafid, protégé de l’Allemagne. Les massacres de Narbonne et les mutineries du 17e régiment ne compensaient pas ce revers.

L’année suivante, un acte d’énergie esquissé dans l’affaire des prisonniers de Casablanca rendit au Ministère le précieux service de masquer l’impuissance où le surprirent les événements d’Orient :

    légale, ou plus exactement imposée par la loi, etc. le chapelet est long. »

    Pour bien voir la portée de ces lignes, il ne faut pas oublier que le général Hagron les écrivait deux ans après le coup de Tanger. Preuve matérielle du seul point qui soit à prouver ; cette épreuve n’avait servi de rien au gouvernement.