plus précaire et plus incertaine : comment s’y fiaient-ils ?
Ils ne s’y fiaient pas, mais n’en couraient pas moins à la rencontre de tous les risques : courageux pour leur compte, téméraires pour leur pays. D’ailleurs, aujourd’hui même, après l’expérience faite, ces messieurs sont prêts à recommencer : que le hasard d’une élection leur rende la chose possible, on reverra ces patriotes, ces hommes d’ordre conspirer de nouveau à la perte de la patrie. Aujourd’hui comme hier ils n’hésiteront pas à appliquer la méthode des gouvernements sérieux, réguliers, continués et stables au régime qui ne comporte ni sérieux, ni méthode, ni continuité, ni stabilité. Ils accepteront un certain statut et voudront gouverner par la vertu d’un autre, de celui même qu’ils auront oublié d’établir.
Si cette confiance, évidemment absurde et folle, n’implique pas quelque chose de criminel, le lecteur en décidera.
J’apporte, quant à moi, une démonstration précise de cette vérité que : sept ans de politique d’extrême-gauche, les sept ans de révolution qui coururent de 1898 à 1905, firent à la patrie française un tort beaucoup moins déci-