Page:Maurras – anthinea.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
79
ANTHINEA

annoncé par l’allure du corps et le flottement de la robe ; comme à peu près tous les témoins de cette sculpture philosophique, le corps, si vivant, d’Iris est sans tête.

Que peut donc annoncer cette messagère, cette « Ange », dans les bas-côtés du fronton ? Et quelle est sa grande nouvelle ? On se doute qu’Iris court déclarer partout la nativité de Minerve. Elle raconte aux hommes et aux femmes, aux héros et aux héroïnes, aux déesses et aux dieux que la lumière du soleil va pâlir en comparaison de la flamme qui vient de naître. C’est la lumière de la sagesse et de la raison. C’est le pur esprit éternel.

— Un second soleil nous est né, leur dit Iris et elle se retourne vers le bel astre…

Je trouve significatif que cet astre du monde antique soit perdu pour nous ; il ne reste pas miette, on l’a vu tout à l’heure, de la Minerve du fronton, et je crois que c’est fort bien fait.

VIII

Franchissons les dix mètres du milieu qui d meurent vides. Le premier personnage est une Victoire, merveilleusement animée, remplissant