Page:Maurras – anthinea.djvu/54

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
32
ANTHINEA

tête plus ci large » avec les moyens d’embrasser « divers genres de beauté. » Ou les mots sont de simples souffles et ne présentent aucun sens, ou l’on ne peut écrire : « Quand je vis l’Acropole, j’eus la révélation du divin », si l’on doit conclure, à propos des « plâtras » de Byzance, qu’ils produisent également, à leur mode, un « effet divin ». Renan ajoute : « Si ta cella devait être assez large pour contenir une foule, elle croulerait aussi. » Assurément ! Mais quel est ce besoin d’y loger une foule ? Et pourquoi la loger dans un bel édifice dont le rapport avec la multitude consistait à en être vénéré du dehors ?

Devant la face orientale du Parthénon, au point où la théorie des Panathénées devait aboutir après avoir développé tous ses anneaux, se voient les ruines d’un bâtiment circulaire que Rome avait eu l’impudence de se dédier en ce lieu. Jetés au ras du sol d’un coup de justice divine, les décombres du temple de la Déesse Rome étaient le siège favori d’où j’aimais à me pénétrer des vigueurs, des fiertés et de la destinée éternelle du Parthénon. De quelque côté qu’on l’observe, ce modèle architectonique sort de la terre d’un mouvement impérieux et définitif ; là même où les gens du métier signalent une imperfection, elle n’atténue point, j’ose dire quelle souligne le caractère de la force et de la fermeté.