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anthinéa

que nous avions admirées de la haute mer, tantôt un blanc nuage et tantôt un nuage noir ou quelque blond coloris versé de l’azur animait ces blancheurs délicates et sensitives.

Dans le Pirée, une surprise. C’est le visage ami du consul de France, M. Jules Arène. M. Jules Arène est le frère de l’auteur de Jean des Figues et de Domnine. Il a bien voulu nous attendre. Grâce à lui, un grand nombre de maux nous sont épargnés, tant à la douane qu’à l’hôtel. Avec une amitié et une brusquerie également remarquables, il rend simple et aisé le débarquement. Oserai-je le dire ? Je comptais sur la venue de M. Arène, mon Homère m’en avait fait la prédiction. Peu avant d’aborder, j’étais en train de lire, au second chant de l’Iliade, l’éloge de « l’aimable Arène ». Il est vrai que l’Arène homérique n’est qu’une ville.

Sur le petit chemin de fer qui conduit à Athènes, au milieu des champs de blé nouveau plantés d’oliviers, je n’eus pas la patience d’attendre la fin du voyage. Devant le temple de Thésée, qui est au pied de l’Acropole, je sautai du wagon et courus de tous les côtés[1].

  1. Je n’ai pas cru devoir laisser à cette place, dans une nouvelle édition, la suite des « Lettres des Jeux olympiques », dont l’intérêt est inégal. On trouvera, à l’Appendice, ces curiosités.