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ANTHINEA

UNE VILLE GRECQUE ET FRANÇAISE


— Tyndarides,la mer…
Lumière continuelle sur la mer…
La Talhède.la mer…

I

— Ma patrie, ma patrie ? répétait, au Nouveau Phalère, mon hôte. Eh bien ! devinez-la…

L’aimable homme, correspondant politique, littéraire et scientifique de plusieurs grandes feuilles françaises, me montrait depuis quelques jours les aspects d’Athènes ancienne et nouvelle avec le zèle du patriotisme, de la piété et de l’amour. Il parlait le français plus purement encore que ses concitoyens ; il y mettait beaucoup moins d’accent que nos Marseillais. Je le soupçonnais d’appartenir à quelque famille de banquiers phocéens fixés dans le nord de la France, ou du moins d’avoir fait toutes ses études à Paris.