À sa grande surprise, elle le regarda d’un air assez doux.
— Ah ! vous êtes ici, dit-elle, je venais chercher la musique que je dois emporter.
Mais elle s’assit dans un fauteuil et attendit qu’il parlât.
— J’espère, dit-il, que vous ne m’en voulez pas et que je resterai votre ami…
— Pourquoi vous en voudrais-je ? dit-elle, intéressée et animée. Mais je ne comprends pas ce qui a pu vous plaire en moi. Vous êtes passionné, violent, intelligent…
Il fit un geste.
— Oui, vous êtes très intelligent : vous le savez… Moi je suis sotte, ignorante et petite fille.
— Vous ne vous connaissez pas, vous n’êtes pas faite pour devenir une de ces poupées mondaines. Si vous acceptiez d’être ma femme, je ferais peut-être de grandes choses : je sens en moi près de vous l’ardeur qui les inspire…