En tète, un tambour de la Garde Nationale battait la charge. Philippe prit le pas de ces hommes : ils défilèrent militairement le long de la rue de la Paix. Sur la place Vendôme quelqu’un commanda : « Halte ». Les tambours battirent aux champs, quelques voix crièrent : « Vive l’Empereur ! » Les hommes agitèrent leurs casquettes.
« Ah ! ça, pensa Philippe, avons-nous fait une révolution bonapartiste ?… Ils sont fous, dit-il à un vieillard en redingote qui regardait comme lui ce spectacle étrange. »
L’autre fit un geste évasif qui voulait dire: « Messieurs, ami de tout le inonde ». C’était un bourgeois, très effrayé d’avoir renversé M. Guizot.
Philippe, par la rue des Petits-Champs gagna les bureaux de la Réforme. On y était affairé et heureux. Le patron, Flocon, faisait partie du Gouvernement Provisoire : on apprit à l’ingénieur que Caussidière était Préfet de police et qu’il trouverait Lucien à