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ne craignez pas de vous compromettre… tel est le but de ma visite.

— Je vous aiderai de mon mieux, bien que je connaisse mal le pays, mais acceptez d’abord ma souscription personnelle, dit Philippe vivement.

— Non, non, protesta Caussidière très noble, je ne suis pas venu demander un sacrifice à un jeune ménage de fonctionnaire qui…

— Inscrivez-moi pour deux mille francs, dit Philippe, et plus un mot là-dessus.

Caussidière tira son carnet sans trop se défendre. Geneviève conseilla à Philippe de l’envoyer chez Bresson. Ce fut, en effet, un grand succès. L’industriel était plus vaniteux qu’avare et fût très flatté qu’un journaliste de Paris eut pensé à se déranger pour lui demander de l’argent.

— Tous les vrais citoyens sans exception m’ont déjà fait leur offrande, il ne reste plus absolument que votre souscription à