Page:Maurois - Ni ange, ni bête, 1919.djvu/134

Cette page n’a pas encore été corrigée

Puis Philippe allait à son bureau et Lucien remontait travailler ou lire dans sa chambre tandis que Geneviève et la petite bonne faisaient le ménage. Les repas demeuraient de fruits et de fromage, selon le cœur de Philippe. L’après-midi, Lucien devait, d’après le programme, accompagner Philippe dans ses tournées, mais au bout de deux jours il offrit de se promener avec Geneviève que Philippe fit accepter.

Après le dîner elle lisait à haute voix, le plus souvent des vers : puis les deux hommes parlaient de réformes et de complots ; Philippe faisait une consommation terrible des mots vertu, désintéressement, liberté, et l’on se couchait très tard.


* * *

Geneviève s’étonnait de trouver un plaisir assez vif à la compagnie de Lucien. Il avait de l’élégance et de la clarté dans l’esprit,