La Révolution avait troublé l’économie de ces arrangements domestiques : il fallut arracher les fleurs de lys et coudre une frange rouge au long des draperies bleues et blanches. On put ainsi décorer à peu de frais la place Saint-Ferréol pour la fête de l’Être suprême. Aurelle en aimait le récit :
« Le cortège, précédé de la musique et des tambours, offrait d’abord un peloton de garde nationale portant une bannière sur laquelle on lisait :
« Le peuple est debout : il écrase les tyrans.
« Puis venaient les mères de famille portant dans leurs bras leurs tendres nourrissons ; les enfants des deux sexes parés des plus beaux ornements de leur âge, l’innocence et la candeur ; les jeunes filles ornées de leurs charmes et de leurs vertus, et les membres de cette société, si redoutable aux traîtres, qui réunissait dans son sein les