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chasses et voyages au congo

— Oui, répondit Livingstone en soulevant sa casquette.

Nos têtes furent recouvertes, nos mains se serrèrent.

— Je remercie Dieu, repris-je, de ce qu’il m’a permis de vous rencontrer.

— Je suis heureux, dit-il, d’être ici pour vous recevoir.

Et tandis que Stanley remet à Livingstone le courrier d’Europe qu’il a apporté avec lui et l’invite à le lire.

« Ah ! dit le missionnaire, j’ai attendu des lettres pendant des années ; j’ai maintenant de la patience ; quelques heures de plus ne seront rien… Mais que se passe-t-il dans le monde ?… »

Il y a une certaine grandeur antique à la simplicité avec laquelle ces deux homme s’abordent et se retrouvent alors que l’un venait de passer des années loin de toute civilisation, et que l’autre pour le rejoindre avait traversé des régions inconnues au milieu de mille dangers. Le « je présume » de Stanley est d’ailleurs un poème, et caractérise la race à laquelle il appartenait.

Le bateau qui doit nous emmener étant arrivé d’Albertville, nous nous y embarquons, et quittons Kigoma le lendemain, en route sur le Tanganyka.