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chasses et voyages au congo

naître elle-même ? Nous avons quitté nos hôtes, en emportant la promesse formelle de nous permettre de montrer Luxembourg et Grosbous à Mme B. d’une façon plus confortable, que celle expérimentée par son mari !

Dar-Es-Salam anglais ne diffère guère de Mombaza anglais ; gazons, clubs, verdure, fleurs, — j’y renvoie le lecteur. Vers le soir, le directeur de la Banque du Congo, très aimablement nous fit les honneurs de la ville et de ses environs et nous promena en auto dans les campagnes. La route longe la mer, le pays est peu accidenté, sans arbres, sauf de rares baobabs presque sans feuilles et dont les fruits inutilisables, ressemblent à des rats morts suspendus par la queue ; de temps en temps une petite plage sablonneuse invitant au bain, se rencontre ; on croise les autos des joueurs de tennis, blanc-vêtus, qui après la partie vont humer la bise rafraîchissante de la mer. De grandes étendues de plaine, plantées de sisal retiennent l’attention. Les fibres du sisal, espèce d’aloès, servent à fabriquer des cordes, surtout des cordages de navires. Cette culture fut implantée par les Allemands, avant-guerre ; elle se pratique en grand au Mexique. Dans les déserts de l’Aouache, en pays Denkali, j’ai rencontré du sisal, à l’état sauvage, et il m’est revenu, qu’à la frontière de l’Erythrée, il en croissait de telles quantités, qu’une utilisation industrielle en serait intéressante.