beaucoup d’endroits, c’est par le début qu’il faut commencer, et c’est pourquoi l’on ne saurait trop encourager toutes les œuvres qui ont trait à l’enfance.
Stanleyville se distingue aussi des autres postes parce qu’elle possède dans ses environs un réseau routier qui permet de se transporter facilement d’un point à un autre et de visiter les « curiosités » qui l’entourent ; ainsi il y a en allant vers l’Ouest, une merveilleuse promenade le long du fleuve qui mène au nouvel hôpital, et 6 kilomètres plus loin, à Saint-Gabriel des Falls, qui fut le premier établissement des Missionnaires dans la région ; il y a ensuite les célèbres chutes de la Tschopo, affluent du Congo, qui s’y jette à 4 kilomètres au-delà de la Mission, et qui dans un chaos de rochers se précipite dans le vide avec un bruit de tonnerre.
À l’Extrémité-Est de la ville sont les Stanley-Falls, qui ne sont guère que des rapides, dont la chute est une désillusion, car le fleuve très large en cet endroit glisse sur quelques mauvais cailloux d’une hauteur qui atteint à peine celle d’une écluse ordinaire. Mais aux Falls, il y a les pêcheries établies par les Baguenias, et celles-ci méritent d’être visitées. Ces pêcheurs autochtones de la région, s’y trouvaient déjà à l’époque de Stanley et ils n’ont guère changé depuis ce temps ; à moitié arabisés par le contact des Arabes, ils sont restés sauvages et farouches au point de ne pas frayer avec les autres noirs et continuent à se promener presque nus d’ailleurs, car il n’y a jamais eu moyen de les habiller. Très travailleurs, ils sont d’intrépides pêcheurs, et par des prodiges d’audace, ils sont arrivés à garnir presque toute la ligne des rochers qui barre le fleuve, avec une espèce d’échafaudage composé de perches tordues, de pieux et de madriers liés entre eux avec des lianes, pour y suspendre leurs nasses. Ensuite, ils se hissent sur cet échafaudage lequel a une hauteur de 4 à 5 mètres au-dessus de l’eau et se glissant le long des perches, ils descendent dans l’eau bouillonnante et plongent malgré le courant et les