Page:Maurice Pescatore - Chasses et voyages au Congo, 1932.djvu/280

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
258
chasses et voyages au congo

tandis que des espèces de xylophones donnent la note aiguë, et le tout est couvert par le bruit des castagnettes ou des grelots que les femmes ont dans les mains et qu’elles agitent continuellement, ou même simplement par le claquement de leurs mains qu’elles frappent en mesure l’une contre l’autre. Elles dansent généralement à contre-mesure, mais avec rythme et régularité et les mouvements qu’elles font surtout avec les bras, sont simples et gracieux.

Après nous avoir copieusement régalés de ce spectacle, le chef a insisté pour que nous le photographions lui et sa troupe et nous nous y sommes prêtés de bonne grâce, et pour terminer l’après-midi, et emporter de notre visite un souvenir durable, nous avons fait l’acquisition des divers objets qui avaient le plus retenu notre attention, et nous sommes rentrés à Dungu emportant plusieurs negbés, un grand gong en bois, deux magnifiques boucliers en osier tressé, et « last not least », le cor de chasse du chef lui-même, magnifique spécimen d’olifant en ivoire sculpté de l’art mangbetou.


18-24 mars.

Nous nous remettons en route et passons la Dungu ; nous avons emprunté pour nous conduire jusque chez le chef, qui doit nous guider et nous donner des porteurs, un camion automobile de fortune, mais celui-ci est dans un piètre état, un des freins manque, une lanterne est cassée et à peine avons-nous fait quelques kilomètres, qu’un pneu crève, et comme nous n’avons pas de rechange, nous sommes condamnés à rester en panne jusqu’à ce que le dommage soit réparé.

Un aimable Grec passe heureusement sur la route, et nous emmène dans sa voiture, tandis qu’il nous prête son camion Ford pour transporter le gros de nos bagages, et pendant qu’on décharge et recharge ceux-ci, je me rends chez le chef Gambili, qui prévenu par l’Administrateur