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MAURICE PESCATORE


Juin 1910. Le Comité International olympique tient cette année-là sa session annuelle à Luxembourg et comme d’habitude ses membres sont de la part de tous l’objet des plus charmantes attentions. Le château de Septfontaines est en fête pour eux. M. et Mme Pescatore les ont reçus à dîner. Une réception suit le dîner. Le parc est illuminé… Mes collègues et moi nous avons l’impression que déjà notre groupement s’est accru d’un nouvel élu. Jusqu’ici le Grand Duché n’était point représenté. Il va l’être… En effet quelques mois plus tard des suffrages unanimes désignèrent Maurice Pescatore pour ce poste. Car le C. I. O. tient fortement à ses prérogatives de « self recruiting body ». Ceux qui le composent étaient alors quarante et un appartenant à vingt-huit nationalités différentes. C’était, comme on le dira plus tard « la maquette de la Société des Nations avec vingt ans d’avance ». En fait les constitutions ne sont pas semblables et le vénérable M. Eyschen, ministre d’État du Luxembourg avait eu raison, la veille, de louer l’originalité de la nôtre qui fait des membres du C. I. O. les « ambassadeurs de l’idée olympique » dans leurs pays respectifs et non les délégués de leurs concitoyens au sein du Comité ; d’où résultent une stabilité et une indépendance peu communes. Telle était l’institution dont Maurice Pescatore désormais allait faire partie pendant dix-neuf ans jusqu’à ce qu’une mort prématurée l’arrachât à notre affection.