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L’ONCLE.

C’est qu’il n’y a personne.

LA FILLE.

Il doit y avoir quelqu’un dans le jardin ; les rossignols se sont tus tout à coup.

L’AÏEUL.

Je n’entends pas marcher cependant.

LA FILLE.

Il faut que quelqu’un passe près de l’étang, car les cygnes ont peur.

UNE AUTRE FILLE.

Tous les poissons de l’étang plongent subitement.

LE PÈRE.

Tu ne vois personne ?

LA FILLE.

Personne, mon père.

LE PÈRE.

Mais cependant, l’étang est dans le clair de lune…

LA FILLE.

Oui ; je vois que les cygnes ont peur.

L’ONCLE.

Je suis sûr que c’est ma sœur qui les effraie. Elle sera entrée par la petite porte.