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L’ONCLE.
Il m’inquiéterait plus que votre femme, ce petit. Voilà plusieurs semaines qu’il est né, et il a remué à peine ; il n’a pas poussé un seul cri jusqu’ici ; on dirait un enfant de cire.
L’AÏEUL.
Je crois qu’il sera sourd, et peut-être muet… Voilà ce que c’est que les mariages consanguins…
Silence réprobateur.
LE PÈRE.
Je lui en veux presque du mal qu’il a fait à sa mère.
L’ONCLE.
Il faut être raisonnable ; ce n’est pas sa faute au pauvre petit. Il est tout seul dans cette chambre ?
LE PÈRE.
Oui, le médecin ne veut plus qu’il reste dans la chambre de sa mère.
L’ONCLE.
Mais la nourrice est avec lui ?
LE PÈRE.
Non, elle est allée se reposer un moment ; elle l’a bien gagné depuis ces derniers jours. — Ursule, va donc voir s’il dort bien.