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NOTRE DEVOIR SOCIAL

Voilà, je pense, le meilleur du pour et du contre, les raisons les plus raisonnables que puissent invoquer ceux qui n’ont point hâte d’en finir. Au milieu de ces raisons se dresse l’énorme monolithe de l’injustice. Il est inutile de lui prêter une voix. Il oppresse les consciences, il borne les intelligences. Aussi ne saurait-il être question de ne le point détruire ; on demande seulement à ceux qui le veulent renverser quelques années de patience, afin qu’après avoir déblayé ses entours, sa chute entraîne de moindres désastres. Faut-il accorder ces années et parmi ces motifs de hâte ou d’attente, quel sera donc le choix de la meilleure foi ?

Les arguments qui demandent quelques années de répit vous semblent-ils suffi-