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L’ACCIDENT

servent dans une large mesure. Néanmoins, on dirait qu’il y a encore autre chose. Tous risques, tous hasards égaux et les parts faites à l’intelligence et à l’instinct plus adroit et plus sûr, il reste que la nature semble avoir peur de l’homme. Elle évite religieusement de toucher à ce corps si fragile ; elle l’entoure d’une sorte de respect manifeste et inexplicable, et lorsque, par notre faute impérieuse, nous l’obligeons de nous blesser, elle nous fait le moins de mal possible.