La pendule, le sablier, la clepsydre perdue donnent des heures abstraites, sans forme et sans visage. Ce sont les instruments du temps anémié de nos chambres, du temps esclave et prisonnier ; mais le cadran solaire nous révèle l’ombre réelle et palpitante de l’aile du grand dieu qui plane dans l’azur. Autour du plateau de marbre qui orne la terrasse ou le carrefour des larges avenues et qui s’harmonise si bien aux escaliers majestueux, aux balustrades éployées, aux murailles de verdure des charmilles profondes, nous jouissons de la présence fugitive mais irrécusable des heures radieuses. Qui sut apprendre à les discerner dans l’espace, les verra tour à tour toucher terre et se pencher sur l’autel mystérieux pour faire un sacrifice au dieu que l’homme honore mais ne peut pas connaître. Il les verra