XLVII
LA TENTATION.
L’histoire du coffret commençait à s’ébruiter. Le vicomte d’Havrecourt, dans un transport de fureur, l’avait apprise le premier au marquis qu’il avait rencontré en sortant de chez le comte de B***. M. de Marcus l’avait apprise la veille chez le comte de B*** en allant s’enquérir des nouvelles de sa santé après le départ de Georges Raymond. Doubledent en avait été informé des premiers par Ferminet.
À l’instant ses plans furent changés.
D’Havrecourt l’avait bien jugé en pensant qu’il n’hésiterait pas à l’abandonner, s’il apprenait la mésaventure qui venait de lui arriver. Doubledent comprit de suite que l’esclandre du coffret rendait le mariage impossible.
— Le vicomte est noyé, j’ai rattrapé à peu près mon argent avec lui, n’en parlons plus, se dit-il. C’est à Karl Elmerich lui-même que je vais maintenant faire épouser Mlle de Nerval ; c’est un coup de partie et ce sera moral comme dans une pièce de Scribe.