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dent avait échoué près de ce dernier. Mais on pouvait séparer l’avocat de son client et les faire capituler tous les deux par la famine.

Déjà Georges Raymond, dont l’économie n’était pas la vertu cardinale, avait presque entièrement dissipé les vingt-cinq mille francs que lui avait légués son oncle ; et Doubledent, en achetant les quelques créances de Georges Raymond comme il avait acheté celles d’Hector, avait forcé le jeune avocat à se dépouiller, pour éviter des poursuites, de presque tout l’argent liquide qui lui restait. Il ne pouvait donc plus rendre aucun service à Karl, qui allait retomber dans la misère.

Pendant ce temps-là, les deux affidés de Doubledent, Ecoiffler et Lecardonnel, obéissant à ses instructions, ourdissaient autour des deux jeunes gens, une trame dont nous verrons bientôt les résultats.