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d’une forme aussi légère est sorti d’une conception aussi étudiée et aussi complexe.

Ce serait toute une explication ; elle doit nécessairement être abrégée.

Nous avons supprimé à dessein ce que le public appelle les longueurs dans un roman, c’est-à-dire les descriptions, les analyses, les épisodes, les considérations philosophiques ou morales.

Dans la pensée de l’auteur, pensée beaucoup trop ambitieuse assurément, l’histoire racontée dans cet ouvrage ne devait être que le prologue d’une composition plus ample, dans laquelle le point de vue qui domine cet ouvrage devait se dégager tout à fait.

Nous n’avons guère en scène ici que des jeunes gens, tous plus ou moins lancés dans une vie d’agitations, de plaisirs et de misères.

C’est dans la seconde partie du roman, consacrée aux Déclassés vieux que doivent apparaître les côtés les plus caractéristiques de l’ouvrage.

Mais nous n’en sommes pas encore là. Si le livre que nous publions aujourd’hui dans les minces proportions qu’il affecte peut présenter quelqu’in-