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en Allemagne. Dans ce dernier pays, le réseau routier était beaucoup moins développé, d’où un plus grand intérêt à créer des autoroutes. On doit parer, en premier lieu, aux besoins les plus urgents. Or, ceux-ci dépendent, avant tout, de la densité de la circulation. C’est un non-sens, hélas, souvent observé, que de faire des routes larges là où il ne passe presque personne, alors qu’une route comme celle de Paris-Orléans, pourtant si encombrée, reste à six mètres de largeur ! Il faudrait, d’autre part, que nos Ingénieurs des Ponts et Chaussées, qui constituent un Corps d’élite, se souviennent qu’en vertu d’un principe élémentaire de physique, le débit d’une route ou d’un tuyau est commandé par sa section la plus rétrécie. D’où il s’ensuit qu’une très grande amélioration pourrait être apportée rapidement à la circulation en concentrant résolument tous les efforts aux abords des villes et sur les principaux resserrements d’un parcours (traversée d’Orléans = 11 Kms). Ensuite, les différents tronçons ainsi établis, seraient raccordés au fur et à mesure des crédits, pour constituer la route idéale.

Le nombre des accidents d’automobiles et les drames de famille qui en résultent sont trop grands pour qu’on ne prête pas une attention particulière à la sécurité des routes. La solution réside, pour une petite part, dans ses aménagements, surtout en ce qui concerne la signalisation et la visibilité, mais, pour une part bien plus grande, dans la police de la route et l’éducation des conducteurs. On peut affirmer que presque tous les accidents pourraient être évités avec un peu de prudence et