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patience. La chasse et la pêche sont de merveilleux refuges contre les soucis des affaires. Le libéralisme nous offre du sport, pour notre plaisir ; j’ai peur que le dirigisme ne nous impose le sport obligatoire, qui me rappelle les séances de gymnastique de mon enfance, c’est-à-dire une corvée.

Les Qualités du Chef.

Les systèmes ne valent que par les hommes qui les appliquent et, en particulier, par les qualités de leurs chefs.

Sous ce rapport, le libéralisme est plus exigeant que le dirigisme. Celui-ci, à la rigueur, peut se contenter d’exécutants bien stylés, de robots bien dressés, puisque tout est prévu, que l’initiative individuelle ne joue plus, tandis que celui-là nécessite une équipe de Chefs que son fonctionnement impitoyable se charge de sélectionner et de récompenser.

Peut-être le lecteur m’accordera-t-il quelque crédit pour en parler puisque, comme civil, ou comme Officier, j’ai commandé plusieurs dizaines de milliers de mes semblables, et que j’ai passé de longues heures à méditer sur la meilleure manière d’être un Chef. Je n’ai aucune vanité à en tirer, offrant seulement mon expérience et mes réflexions à ceux qui veulent les confronter avec les leurs.

Il est incontestable que la France a été battue par la faute de ses Chefs. Ce n’est pas qu’elle en manque, mais