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19° Quel recours possède un assujetti contre une décision de son Comité d’Organisation ?

En France, seuls les jugements des Juges de Paix, pour des sommes relativement minimes, sont sans appel.

En sera—t-il de même pour les décisions d’un C. O. qui risquent de ruiner une entreprise ? S’il n’en est pas ainsi, devant quelle juridiction devra être formé le recours, et l’appel sera—t-il suspensif des décisions du C. O. ?

Le C. O. aura-t-il la personnalité civile pour percevoir des dommages-intérêts ou, dans les cas contraires, en payer ?

20° Puisque tout est réglementé, que devient la responsabilité du Chef d’entreprise ?

En cas de mauvaises affaires, il pourra toujours rejeter la faute sur le Directeur responsable du C. O. et l’appeler à la faillite, car il sera fondé à prétendre que ce sont les ordres malencontreux du C. O. qui ont entraîné sa ruine.

21° Que devient l’avenir des jeunes et des petits ?

En face de situations acquises, dans l’impossibilité d’étendre leur activité ou d’en entreprendre une nouvelle, ils n’ont plus aucune chance de s’élever, à moins que l’on ne recoure à l’arbitraire, sinon aux compromissions.

Nous touchons là un des points les plus délicats de l’Économie dirigée.