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vait se borner à distribuer une manne de distinctions honorifiques, qui font tellement plaisir, et il lui restait encore beaucoup de temps pour se consacrer à la partie capitale de son rôle : l’établissement du tarif douanier et la discussion des traités de commerce. Il possédait là deux leviers de commande et pouvait faire, avec vingt fonctionnaires, plus de besogne utile que la soi-disant « Organisation Professionnelle » avec ses milliers d’employés. J’aurai, du reste, l’occasion d’y revenir.

J’ai ainsi tracé, à larges traits, le schéma de l’Organisation Économique en système libéral. Elle a pour qualité maîtresse d’exister et de fonctionner sans qu’aucune critique fondée puisse lui être opposée. Tous les besoins sont couverts, qu’ils soient industriels ou commerciaux, locaux ou nationaux. Je ne prétends pas qu’elle ne soit pas perfectible, mais cela dépend du choix des hommes plus que des méthodes.

Quelles que soient les institutions, il est évident que, si on les fait gérer par des faillis ou des repris de justice, les résultats seront désastreux. Mais, sous ce rapport, le système libéral offre tous apaisements. Le mode d’élection par leurs pairs garantit les membres contre toute possibilité d’intrusion de brebis galeuses aux postes de commande et celles qui, par hasard, s’y décèleraient, seraient bien vite éliminées.

Cette construction, si logique et si solide, n’est pas l’effet du hasard. C’est le résultat de longues années de tâtonnements et d’expériences, et nos pères, qui l’ont