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Et nous en arrivons à la question primordiale du Parlement. Je le conserve tel qu’il est, sauf pour son mode d’élection et sa durée.

Les députés devraient avoir, au moins, trente ans, afin que l’on connaisse mieux leur passé. Ils seraient élus par le Collège des Conseillers municipaux et cantonaux de l’arrondissement. On supprime ainsi des campagnes électorales, qui s’apparentaient plus aux jeux du cirque qu’à une sélection sérieuse.

Les députés seraient nommés pour six ans et renouvelables par tiers tous les deux ans. Ils seraient rééligibles.

Les sénateurs devraient avoir quarante ans. Ils seraient élus par le même Collège qu’auparavant. Ils seraient nommés pour douze ans et renouvelables par tiers tous les quatre ans.

Je crois ainsi assurer une plus grande stabilité et une plus grande indépendance au Concile parlementaire. Le grand vice du Parlement, c’était l’élection des députés directement par la masse.

L’ouvrier ou le paysan peut parfaitement juger un Conseiller municipal. Il lui est presque impossible d’apprécier le choix d’un député, et il en résulte que l’élection est aux mains de comitards plus ou moins intègres, qui disposent des votes comme d’une marchandise. D’autant plus que le vote populaire a, en outre, l’incon-