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1° Les lois doivent être simples. — Le législateur ne se rend souvent pas compte que dans les textes qu’il édicte, complication n’est pas synonyme de clarté. Il veut trop bien faire et fixer tous les détails. L’idéal serait que le Code Civil se réduisît aux dix Commandements de Dieu. Le libéralisme en est déjà loin, mais que dire du dirigisme ! Voulant tout réglementer, il est obligé de « pondre » des lois à une cadence vertigineuse. C’est une orgie de textes que l’assujetti arrive difficilement à lire, mais facilement à oublier.

2° Les lois doivent être claires. — Dans le système dirigiste, les lois sont improvisées par une masse de législateurs anonymes, pleins de bonne volonté assurément, mais enfermés dans une tour d’ivoire et n’ayant que très peu de contacts avec l’extérieur. Par peur des responsabilités, ils se complaisent dans des textes ambigus, que chacun interprète de la manière qui lui est la plus favorable. On dirait que le législateur a fait un pacte avec le Conseil d’État et la Cour de Cassation pour donner de l’ouvrage à ces deux honorables institutions.

3° Les lois doivent être stables. — Dans le libéralisme, qui va de pair avec le système parlementaire, la stabilité des lois était garantie par la méthode qui présidait à leur établissement. Le filtrage par les Commissions de la Chambre et du Sénat apportait la garantie d’études sérieuses après une enquête approfondie. Le