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toisie, et j’espère qu’elle tiendra la balance égale entre les libéraux et les dirigistes, afin que ces derniers n’aient pas le monopole de la pensée. Ce serait, peut-être, du reste, un moyen de m’assurer, pour l’avenir, un gros succès de librairie, si je pouvais orner la couverture de mon livre d’une manchette « Interdit par la Censure en 1944 ».

D’autres amis m’ont charitablement prévenu que je pourrais me faire beaucoup d’ennemis parmi mes adversaires. De ce risque, je me soucie peu, pouvant, au contraire, y gagner l’auréole du martyre qui manque à ma collection.

Je me bornerai d’ailleurs à plaider une cause, et je ne crois pas qu’il soit dans la coutume de fusiller l’avocat de la partie adverse.


À qui est destiné ce livre ?

Pas aux jeunes filles, sauf à celles qui fréquentent « Sciences-Po », que l’on dit être le temple du dirigisme. On ne sait pourquoi !

Ce livre s’adresse à tout homme anxieux de son avenir, aussi bien aux ouvriers qu’aux patrons, aux pauvres qu’aux riches.

Aux partisans du libéralisme, il fournira des arguments que j’ai rassemblés au cours de quarante années de pratique.

Aux dirigistes, il donnera peut-être l’occasion d’améliorer leur système, car, jusqu’ici, de tout ce que j’ai