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affaires. Ce qui est proprement lamentable et fausse toutes les valeurs. Dorénavant, dans les entreprises, la première place n’appartient plus au Technicien, elle revient au Conseiller fiscal.

Je suis effrayé par les ravages que peut produire cet état d’esprit, et je demande instamment la suppression totale de l’Impôt Général sur le Revenu, qui couvre à peine 2 % des dépenses totales de la Nation.

J’entends d’ici les protestations ; de la masse, qui criera au scandale, parce qu’elle est mal informée, mais mon devoir est d’affirmer que, après cette suppression, la prospérité des affaires sera telle qu’il sera inutile de chercher des impôts de remplacement, la plus-value immédiate des autres impôts existants comblant largement le déficit créé.

Qu’on essaie seulement de supprimer ce monstre pendant deux ans et on assistera immédiatement à un développement prodigieux des initiatives individuelles dont tout le monde profitera.

Se trouvera-t-il un législateur assez réaliste pour comprendre qu’un impôt qui stérilise les énergies est un mauvais impôt, et assez courageux pour attacher son nom à une réforme qui paraissait impossible sous le régime défunt ?

Un second impôt personnel, qui est à supprimer conjointement, est l’impôt sur les salaires perçu par voie de « retenue à la source ». Sous le prétexte que les petits